Un entretien face à un recruteur ne s’improvise pas. Un candidat a tout intérêt à s’entraîner afin d’éviter d’être trop spontané ou au contraire tétanisé.
Un recruteur se fait une opinion d’un candidat dans les 10 premières minutes d’un entretien. Ensuite il confirme ou infirme son avis. Même s’il essaie de mettre son interlocuteur à l’aise, il n’est pourtant pas évident d’être « soi-même » lors de cet exercice quand on n’a pas l’habitude de s’exprimer à l’oral. Mieux vaut donc travailler les différents aspects de sa présentation, des mots que l’on emploie à la manière de les dire en passant par les gestes à ne pas faire et la tenue adaptée.
C’est la moindre des politesses. Même si vous passez plusieurs entretiens le même jour, ne vous présentez jamais sans détenir un minimum d’informations sur l’entreprise où vous postulez. C’est souvent cette préparation qui fait la différence entre les candidats. Connaître ses produits ou services (via son site internet), le nom du PDG, et quelques chiffres peuvent vous donner une longueur d’avance lors de la sélection des finalistes.
L’avis du recruteur : « Quand un candidat a pris la peine de se renseigner sur notre entreprise, c’est qu’il ne postule pas par hasard. C’est une marque de motivation qui manque à de nombreux candidats. »
A la question « parlez-moi de vous ? », il serait malvenu de réciter mécaniquement votre CV. Pour retenir l’attention du recruteur, il faut savoir parler sans être monocorde. Mettre des intonations, faire des pauses, demander l’assentiment de votre interlocuteur… une telle épreuve ne s’improvise pas. Pour être capable de parler de son vécu professionnel, de ses compétences, de ses envies, de ses projets de façon la plus naturelle possible, il faut l’avoir fait auparavant. Face à sa glace, un ami, des parents ou un conseiller, peu importe pourvu que ce ne soit pas un recruteur.
L’avis du coach : « Si vous n’avez jamais eu l’occasion de parler de votre « valeur ajoutée », de la logique de votre parcours ni des raisons qui vous ont poussé à postuler, vous risquez de laisser vos émotions vous submerger, d’être trop long ou tout simplement ennuyeux. »
« C’est la personnalité qui fait la différence », affirme la grande majorité des recruteurs. Même si l’on a l’impression de bien se connaître, il est difficile d’être conscient de l’image qui émane de soi. Après plusieurs échecs en entretien, mieux vaut se décider à la retravailler. Car l’image qu’un recruteur perçoit de vous n’est pas nécessairement celle que vous souhaitez donner, ni celle qu’il serait souhaitable de donner.
L’avis du coach : « je filme les candidats pour qu’ils se rendent compte de l’effet qu’ils peuvent produire sur un recruteur. Ils réalisent qu’ils croisent les bras, toussotent, répètent deux fois la même idée. Que leur vêtement jure par rapport au costume du recruteur. Le but est de leur apprendre à s’auto-corriger pour ne pas reproduire ces bourdes lors de vrais entretiens. »
Il faut se préparer à cette rencontre pour en décoder les enjeux le jour J et adapter son comportement. Lors de l’accueil, le recruteur se présente et précise le déroulement de l’entretien. S’il manque de chaleur, ne vous placez pas pour autant sur la défensive. S’il est au contraire très prévenant, ne relâchez pas votre attention et restez toujours dans un rapport de professionnel à professionnel. Vient ensuite votre tour de parler, de façon libre ou dirigée. S’il ne vous laisse pas en placer une, prenez tout de même la parole. A l’inverse, ménagez des respirations si vous monopolisez le temps de parole de façon à ce qu’il puisse intervenir. Il présentera ensuite le poste à pourvoir et l’entreprise. N’hésitez pas à demander des précisions si besoin. De son côté, c’est à ce stade qu’l vous questionnera sur votre parcours, vos choix, vos objectifs, vos envies, etc. Enfin, le recruteur évoquera les étapes suivantes et mettra un terme à la rencontre.
L’avis du recruteur : « Si le recruteur ne dit rien à la fin, le candidat doit éviter de demander s’il pense le retenir à l’issue de l’entretien. En général, cette question est mal perçue. »
La Rédac’ de CmonJob.fr